La revue Liaison n° 130 de décembre, éditée par la fédération
Île-de-France Environnement fait un point sur les zones humides de la
Région. En Île-de-France, beaucoup de zones humides ont disparu,
englouties par l'urbanisation et ses assèchements et rembayages. La
Société nationale de protection de la nature – SNPN, a lancé à la
demande et avec la collaboration de la Région et de Natuparif, une étude
sur ces précieux espaces naturels. L'inventaire en cours devra
permettre de signaler ce qui peut et doit être sauvé pour maintenir la
biodiversité de ces zones.
Grenouilles et tritons disparaissent inexorablement de l'Île-de-France
Si les grenouilles, tritons, crapauds et autres salamandres sont
toujours présents dans les diverses zones humides des départements
franciliens, le morcellement des populations d'amphibiens pourrait
entraîner des disparitons rapides, estime Olivier Grosselet, responsable
de la Philofaune, une association régionale. Ces amphibiens survivent, "mais
dans des enclaves, dans des îlots parce qu'ils sont cernés par les
modificatons de leurs habitats, par les drainages, par la progression
des urbanisations et surtout parce que l'on continue à employer beaucoup
trop de pesticides." Selon le spécialiste, pour préserver toutes
ces espèces pratiquement invisibles, il faudrait revoir toute la
politique d'aménagement au voisinage des zones humides et surtout
diminuer ou supprimer l'épandage des pesticides. Il faudrait aussi "reconnecter"
la population avec le vivant, lui réapprendre la protection et
l'existence d'une faune peu visible. Un atlas complet des amphibiens
présents en Île-de-France sera publié en 2011, grâce au travail et à
l'acharnement des scientifiques et des amateurs passionnés.
Les
lecteurs trouveront dans ce même numéro de Liaison : un article sur la
Bièvre (en bonne voie de résurrection) ainsi qu'un dossier de 4 pages
sur les parcs naturels régionaux d'Île-de-France.
Revue Liaison 130 décembre 2010 – IDFE